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Libreville, 27 août 2023 – La capitale gabonaise, Libreville, est en proie à une atmosphère tendue à la suite des élections générales qui se sont tenues récemment. Le gouvernement a pris des mesures drastiques, dont un couvre-feu et la suspension d’Internet, pour prévenir tout appel à la violence, tandis que l’opposition crie à la fraude.
Après la clôture des bureaux de vote, la soirée du 26 août a marqué le début de l’attente des résultats des élections générales, notamment le scrutin présidentiel, qui met en compétition le président sortant, Ali Bongo Ondimba, et le principal candidat de l’opposition, Albert Ondo Ossa.
Le 26 août au soir, le gouvernement a annoncé la fermeture des bureaux de vote et l’instauration d’un couvre-feu, accompagnées de la suspension de l’accès à Internet. Cette décision vise à contenir « la propagation d’appels à la violence […] et de fausses informations », selon les propos de Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre de la Communication.
Rodrigue Mboumba Bissawou a également précisé que le couvre-feu serait en vigueur à partir du 27 août, tous les jours, de 19 heures à 6 heures. Ces mesures ont été annoncées peu de temps après les déclarations d’Albert Ondo Ossa, qui a accusé le Parti démocratique gabonais (au pouvoir) d’orchestrer des « fraudes ».
« Terminons ce processus dans le calme et la quiétude car le vote sanctionnera ces magouilles une bonne fois pour toutes », a ajouté Albert Ondo Ossa le 27 août, sans fournir d’éléments de preuves spécifiques.
Dans la soirée du 26 août, la télévision publique a rapporté l’interdiction temporaire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde. Ces médias ont été critiqués pour leur manque d’objectivité dans la couverture des élections générales, d’après le Haut autorité de la communication (HAC).
Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, a appelé les citoyens gabonais à voter pacifiquement tout en dénonçant les « machines à fake news ». Il a souligné que « c’est dans les urnes, de manière pacifique, non dans la rue, de manière violente, que se jouent les élections. Les Gabonais ne laisseront pas brader ni la souveraineté ni la stabilité de leur pays », en reprenant les mots de Rodrigue Mboumba Bissawou.
L’issue de ces élections, qui se joue entre le sortant Ali Bongo Ondimba et le challenger Albert Ondo Ossa, est scrutée avec attention. En attendant les résultats, le Gabon retient son souffle dans une atmosphère de tension palpable.